Salut,
j'ai vu pas mal de post sur le forum de guitare jazz concernant l'ampli asdown radiator 1. Dans l'ensemble, cela semble être un bon ampli mais pas aussi transparent que l'AER. Du coup il convient bien pour les jazzeux qui ne recherchent pas une trnasparence absolue avec des 1/2 ou 3/4 de caisse.
Concernant le Charlie, c'est assez difficile d'en trouver maintenant. C'est un ampli mythique français conçu avec Marcel Dadi. Il est super beau (tout en bois). J'en ai fait l'essai sur toulouse mais pas dans de bonnes conditions. Par contre, il est clair que ça envoit sévère.
Il existe en deux tailles: le junior et la "normal".
des photos:
http://www.guitare-village.com/amplis_127.php
des commentaires sur le site de jp bourgeois:
http://www.jpbourgeois.org/guitar/ampli ... acoustique
Pourquoi le "Charlie" n'est pas un mauvais ampli:
En tant qu'ami et voisin du regretté Marcel Dadi, j'ai eu l'occasion d'acheter un des premiers "Charlie" construit par Music Industrie.
Cet ampli, sortie d'une idée de Marcel, était sensé lui rapporter une fortune, associé avec les guitares "Ovation" dont il était alors l'importateur exclusif.
Beau mais cher, il faisait bonne figure dans mon salon.
Si mes souvenirs sont bons, plusieurs entrées étaient disponibles en fonction du type de guitare raccordée et un équaliseur permettait quelques fantaisies. Une réverb honnête complétait le lot.
Une superbe 38 cm RCF était propulsé par une puissance de sortie confortable, aidé, il me semble de deux tweeters. Il s'agit là de la version musclée, un modèle plus modeste ayant été également mis sur le marché.
Etant donné le rendement exceptionnel du RCF (presque 100 dB à 1W 1m), sa fréquence de résonance de 53 Hz et sa tenue en puissance, l'ampli devait tenir tête à des amplis deux ou trois fois plus puissants.
Pourquoi le "Charlie" n'est pas un bon ampli:
"Jusqu'ici tout va bien", comme dit, en passant devant chaque étage, le mec qui s'est jeté par la fenêtre.
L'horreur est survenue lors d'une répète en compagnie d'un piano et d'une batterie "méchante". Le pauvre "Charlie" était devenu tout petit, avec des tweeters très tweetants.
Cherchez l'erreur:
Mon ami Yves Cochet (pas le député, l'autre, le génie de la reproduction sonore) qui travaillait alors comme consultant chez Music Industrie me déclara en substance lors d'une visite chez le constructeur:
"Ces cons ont pondu un ampli à transistor merdique qu'ils mettent à toutes les sauces dans leurs productions. Je l'ai déjà dit au patron, mais business is business. En plus leurs tweeters sont à chier"
Je ne garantis pas le mot à mot, mais, y compris les grossièretés, c'est à peu près ça.
Voilà comment, à partir d'un bon préampli et d'un haut-parleur de haute qualité, on passe à côté d'un chef d'œuvre et comment quelqu'un a racheté au prix du neuf un "Charlie" réformé pour services insuffisants.
J'ai eu, par la suite, l'occasion de construire une enceinte pour guitare avec le même 38 cm et une chambre de compression RCF et je peux vous dire qu'aucun pianiste ou batteur fou n'avait la loi quand je me branchais sur un 30 watts à lampe.
Un conseil pour les amoureux du "Charlie": changez les tweeters et ne jouez jamais avec des batteurs fous, genre drummer barbu du Muppets Show.