Je sais que ça fait mal de voir une guitare comme ça, je n'aime pas non plus, mais considère la comme un produit de consommation comme un autre.
Avant qu'une firme sorte ou développe un produit, elle effectue un positionnement, c'est un dire, définit certains traits caractéristiques qui vont faire de ce nouveau produit quelque chose d'unique sur le marché. Martin eux, ont le haut du panier, ils ont le haut de gamme. Il faut que l'image du produit colle à l'image du consommateur visé, en l'occurrence là on fait marcher le côté tradition, retour aux sources, luxe. S'ils appliquaient une colle animale à froid, dont les timings sont les même qu'une colle vinylique, il n'y aurait plus aucune valeur ajouté, tout le monde pourrait le faire.
Revenons au positionnement. Imagine par exemple une D-45. Un vendeur te la définira en quelques mots clefs: La plus chère, les plus beaux bois, le meilleur son.
On voit bien que Martin, n'a absolument aucun intérêt à faire des guitares peu chères, tout comme le cheval de bataille de Rolls Royce n'est pas d'obtenir un coût de fabrication moins élevé pour vendre moins cher.
Regarde comment Martin essaye de prendre des parts de marché: ils s'intéressent au bas de gamme. Mais pas n'importe comment ! Ils pourraient évidemment construire du tout massif pour 650€ comme Yamaha, avec des bois tropicaux qui ne coute rien. Mais non, ils sont plus malins que ça, ils se distinguent en faisant des bonnes guitares à 650€, mais où tout n'est pas massif, un chevalet ceci par là, une touche en machin bidule par là etc ... Tout ça pour laisser sous entendre "purée le son est super, je n'ose même pas imaginer le son de la d-28 ou autre modèle star de la gamme".
Martin vend du rêve. Et ça a un coup !
J'adore les Martin, ça n'empêche pas
Mais pour faire un clin d'œil à une vieille pub, vous ne vendrez jamais une Clio à un roi du pétrole, même si les sièges sont en cuir
