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La lutherie vue d'ailleurs
Publié : dim. 20 sept. 2015, 14:33
par Khalid
Depuis quelques jours j'ai le privilège d'accompagner avec un grand plaisir un luthier de Marrakech (oud et autre instruments à cordes. Luthier formé à l’ancienne mais qui, tout au long de son parcours, n'a cessé de questionner et modifier le savoir qu'il a reçu) qui généreusement partage avec moi quelques uns des principes de son office, que à mon tour je compte bien partager ne serait-ce que pour mieux les mettre à épreuve.
Premier point: les barres harmoniques et la forme de les sculpter. Il semble que habituellement (du moins pour ce qui est de mon expérience, j'ai toujours procédé ainsi) les barres (pour le cas du Oud, barrage en échelle) sont sculptées de manière symétrique coté chevalet et coté manche. Pourquoi procéder obligatoirement ainsi? La dynamique de la table n'est elle pas multiaxiale? les barres ne sont-elle pas le moteur de cette dynamique? l'asymétrie (grave-aigu / traction-pression / divers zones vibratoires) n'est-elle pas intrinsèque à l'instrument?
Des avis ou commentaires à ce propos?
Re: La lutherie vue d'ailleurs
Publié : dim. 20 sept. 2015, 21:25
par Fransgreg
Peu de barrages de guitare sont symétriques.
On fait souvent l'hypothèse d'un "côté" aigües et d'un "côté basses traités différemment. Mais c'est un peu absurde...
Et même si on cherchait la symétrie, les variations des bois (densité, flexibilité...) la rendraient approximative.
Tu connais sûrement cet article qui concerne le barrage de la guitare classique, mais il touche à cette question...
http://www.orfeomagazine.fr/documents/Tables_DF.pdf
Re: La lutherie vue d'ailleurs
Publié : dim. 20 sept. 2015, 22:36
par Khalid
Une précision: la symétrie en question n'est pas en terme de barrage-table, mais en terme de sculpture-profilage des propre barres harmoniques, entre le coté chevalet et le coté manche

Re: La lutherie vue d'ailleurs
Publié : dim. 20 sept. 2015, 22:48
par Fransgreg
Ah oui! Au temps pour moi...
Ce qui compte surtout pour la résistance/flexibilité d'une barre, c'est sa hauteur maximale. Si cette hauteur est centrée ou pas, je me dis que cela ne doit pas changer grand-chose (comparativement à ce que fait un changement de hauteur).
Mais peut-être que très subtilement cela oriente la vibration d'un côté ou de l'autre de la barre?
Qu'en dit-il le luthier de Marrakech?
Re: La lutherie vue d'ailleurs
Publié : lun. 21 sept. 2015, 03:33
par Khalid
Fransgreg a écrit :Mais peut-être que très subtilement cela oriente la vibration d'un côté ou de l'autre de la barre? Qu'en dit-il le luthier de Marrakech?
Autant de point de vu mécanique (accompagner les charges et contraintes des cordes et du corps de l'instrument qui ne stabilise sa forme que par l’intermédiaire des barres) que acoustique (orientation de la vibration ), la manière la plus "logique" de sculpter les barres d'un oud (avec barrage en échelle et construit de manière telle que certaines harmoniques soient favorisées, donc avec des emplacements spécifique) n'est pas celle symétrique. D’abord parce que c'est le côté inférieur de la barre qui sert de calcul pour le positionnement de celle-ci, ensuite parce que les contraintes de chaque coté (extrémité) d'une même barre ne sont pas identique et donc nécessitent une réponse différenciée .
Re: La lutherie vue d'ailleurs (trusquin)
Publié : mar. 31 mai 2016, 12:28
par Khalid
Ailleurs (
viewtopic.php?f=2&t=13937&p=165598&hili ... se#p165598" onclick="window.open(this.href);return false;) j'avais parlé du trusquin rudimentaire utilisé par mon "pauvre" maître (pauvre matériellement et super riche par son intelligence, savoir faire et générosité) . Finalement je me décide à faire un essai et c'est vraiment ingénieux, simple, super rapide de fabrication, super efficace surtout pour des situations courbes. Premier teste sur un chevalet en préparation

Re: La lutherie vue d'ailleurs
Publié : ven. 03 juin 2016, 15:01
par Khalid
Autre enseignement du maître que je décide de tester: le vernis de la table en une seul session. Un exemple

La technique est à l'opposé de ce que je faisais jusqu'à présente (plusieurs sessions: en faisant des ronds, de plus en plus grands, en faisant des huit, et après en faisant l'aviateur -mouvement longitudinal avec atterrissage et décollage en douceur, etc), là c'est une seul session en faisant successivement les trois mouvements mais en appuyant assez fort de manière à créer une seule couche uniforme et, ma foi, ça permet d'obtenir un léger effet miroir tout en gardant une souplesse maximale. Par contre le ponçage c'est plus d'une douzaine de sessions, en humidifiant la table entre chaque
Re: La lutherie vue d'ailleurs
Publié : sam. 04 juin 2016, 12:26
par Khalid
Une astuce tout benef au niveau durabilité, facilité d'usage (le poid et l'ergonomie de l'outil font la taf) et gestion de l'espace et des ressources: la meilleur cale plat, le corps du rabot nº 5 et de l'abrasif
