Oui cela prend un peu tout en compte

, selon moi un Artisan luthier réfléchit aux mêmes bons critères sans pour autant donner/nommer le tout par un seul terme "complexe" , on sait préciser ce que l'on recherche: conductivité, dynamique, rayonnement sonore, amplitude, richesse/largeur du spectre, sustain, précision, richesse harmonique, projection, puissance, volume, étouffement, densité, résistance, stabilité, signature sonore de l'espèce... tout ceci est bien sur lié à la structure cellulaire du bois, sa construction, sa coupe et séchage... climat, enracinement, nourriture....

.... et je préfère parler bien volontiers plus de bois de résonance, de qualités, de l' ensemble de tous ces facteurs cités ci dessus , qui dirigent précisément le son, rien ne vaut l'expérience, de reproduire et reproduire et re re re reproduire... contempler le travail des anciens et d'assimiler et de prolonger.... Je suis d'accord que la lutherie est probablement de la psychologie cognitive, mais ne tombons pas dans la mystification non plus
je suis d'accord sur quelques ponts entre cette étude du bois / réflexions mécaniques, éthique et lutherie de terrain: le bois est plus résistant/rigide dans le sens de sa longueur que celui de sa largeur, donc possède des qualités mécaniques différentes en fonction de directions! C'est peut être la première chose que l'artisan va tester sur une planchette de bois,rigidité/fléxibilité en sa largeur longueur et diagonales, mais ceci est étroitement lié à l'espacement des cernes annuelles de croissance de l'arbre, son épaisseur.... (ex: un grain large/espacement des cernes, souvent placées vers les extérieurs), cela va favoriser le bas registre grave, l'amplitude du son, une zone peut être plus dense (cellulairement, résines, séchage...), on parle aussi de noeud sonore, qui peuvent se libérer dans le temps, s'unifier, mieux répondre(dynamique) .
Concrètement les lignes claires sont le bois sont la pousse de printemps(cambium) et en été la ligne est foncée : fin d'été l'arbre commence à ralentir sa croissance (et l'hiver l'arbre ne fait pas vraiment de bois) , même si souvent on cherchera en lutherie une régularité des cernes... ceci joue sur notre résultat et ceci est lié bien sur au climat, sa pousse /évolution de l'arbre, son sol, nourriture, expositions au vents, altitude...
va t'on plus loin???
la qualité du bois d'une table c'est aussi son joint de colle, son bon assemblage, sa composition plus ou moins ressemblante au bois, sa cristallisation, séchage dans le temps... afin que la table vibre comme une seule plaque de résonance !
va t on plus loin???
considère t on alors les barrages comme partie intégrante de la table d'harmonie ?... ils vont libérer, évacuer le son ou bien le stopper, le garder dans une zone ! A nouveau relire la définition d'anistopie, ces études permettent à diminuer la quantité de masse donc de poids sur une structure, là d'accord !
encore plus loin???
selon des fréquences jouées, une tension de cordes(intensité, excitation, amplitude, durée, étouffement...), une pression acoustique(volume d'air de la caisse, ouies et soundports, ), plus d'autres contraintes d'hygrométrie , dilatations selon hygrométrie et chaleur... le fait que le bois est une mémoire et bonification (si mécaniquement fréquences jouées).... c'est la 4eme dimension là !
l'épaisseur du bois travaillé, plus ou moins finement, la direction sonore peut être plus grande (plus de longueur de son, sustain, registre graves)!
Le rayonnement/direction vibratoire par le chevalet, prend on aussi cela en compte? le chevalet sous tension des cordes va partir vers l'avant et l'arrière, puis gauche à droite, en diagonales et va donc émettre des ondes tout autour de lui (à nouveau tension des cordes, attaque, amplitude, étouffement....), les barrages.... épaisseurs des bois...
L'attaque du musicien qui peut changer par rapport à un axe choisi ou degrès d'angle d'attaque ou force , cela peut jouer aussi la propriété physique , la diffusion, direction des ondes... son.... pffff.... on peut pousser très loin la réflexion ! ???
le visuel joue t il aussi alors ? Sur ce que je viens de lire: "L'anisotropie n'est pas pour autant l'apanage de la physique des matériaux" , elle prend en compte aussi le "changement d'apparence" (liée au "run out" et c'est là où François disait vrai il faut prendre plusieurs dimensions en compte: la coupe, si le bois est fendu, scié selon une pousse droite ou un peu de biais: le "run out" est étrangement lié à cet effet visuel !
les chenilles (bear claw)? ces zones sont certainement un tantinet plus dures , donc ont elles un impact sonore et de conductivité?)
bref, je pourrai encore écrire des tartines...
Benoit de Bretagne